Du 26 au 30 janvier avait lieu la 19e édition du SIRHA ( Salon international de la restauration de l’hôtellerie et de l’alimentation), à Eurexpo à Lyon. Cette réunion de famille des professionnels de la restauration et des métiers de bouche va au-delà d’un rassemblement promotionnel. Plus de 3 000 exposants et 210 000 visiteurs étaient présent sur les 5 jours de salons.
Par ailleurs, le SIRHA est révélateur de tendances. Il est l’un des plus grands salons mondiaux du food service se focalisant sur les influences et innovations du secteur. Des spécialistes travaillent ensemble afin de déterminer les tendances de la restauration, et les évolutions auxquelles il va falloir s’adapter, dans le but d’anticiper le comportement des consommateurs.
Cette année, c’est en s’associant avec Food Vision, cabinet d’études et de conseils, que sept tendances ont été décelées. Elles se basent sur quatre piliers qui auront un impact dans les trois années à venir. Ces piliers sont l’expérience augmentée, la conscience, le mieux être et les territorialités. Quant au sept tendances, il s’agit du « flexitarisme », de la responsabilité, du naturellement bon, du locavorisme, de la mondialisation, de la practicité, et du lieu d’émotions.
Chaque nouvelle tendance demande une adaptation. Les connaître permet d’anticiper la création de nouvelles offres plus adaptées.
Tout d’abord, l’expérience augmentée concerne la praticité et les lieux d’émotions qui maximisent l’expérience du client. Ce concept est lié à l’utilisation d’outils tel que le digital ou la transformation des lieux de restauration. Par exemple l’utilisation de la réalité augmentée, l’intégration d’outils digitaux et numériques tels que les réseaux sociaux, les applications ou encore l’amélioration du parcours clients, de la réservation à l’enquête de satisfaction.
Ensuite, la conscience, qui regroupe flexitarisme et responsabilité, prouve l’intérêt grandissant pour le développement durable. Dans ce cas, la transition écologique, et la volonté de transmettre une sensibilité environnementale sont à considérer. Par exemple, la provenance des aliments, le et recyclage des déchets deviennent des préoccupation des clients.
Puis, le pilier du mieux-être, en lien avec le naturellement bon, se rapporte aux préoccupations de la santé et de la recherche de bien être.
Enfin, les territorialités, correspondent au locavorisme et à la mondialisation. Effectivement, elles décrivent la tension entre une restauration hyperlocale ou globalisée. Cette attirance implique les restaurants étoilés comme les fast-food. Le locavorisme se défini par différents concepts qui sont la proximité, le circuit court et la traçabilité. Cependant, la mondialisation portant sur la restauration renvoie au fait de découvrir un territoire, on observe une démocratisation des restaurants exotiques liée à un développement de l’urbanisation. Toutefois, elle stimule une prise de conscience identitaire, qui vient compenser cette globalisation.
Pour ce qui est des influences, elles sont décrites ci-dessous et permettent de comprendre de manière plus approfondies, les attentes précises des consommateurs.
Le Flexitarisme : Les consommateurs varient leur alimentation en l’orientant davantage vers les végétaux. Le terme « flexitarien » est apparu en 2003, est défini le régime de transition vers le végétarisme. La consommation de viande et des poissons devient alors occasionnelle, et tend à réduire.
La Responsabilité : L’attention vis-à-vis des origines des produits, réduire son empreinte carbone doivent être les nouveaux enjeux des professionnels. C’est pourquoi les acteurs vont devoir repenser leur manière de produire, de conserver, de transporter et de consommer.
Le Naturellement bon : Il y a une prise de conscience entre la santé et l’alimentation. Par conséquent, elle incite à un développement de façon plus saines et plus naturelles de consommer.La restauration basée sur des aliments aussi naturels et biologiques que possible, l’utilisation importante de végétaux, ainsi que la naturalité, font parties des nouvelles attentes de consommateurs.
Le Locavorisme: Ce sont particulièrement les nouvelles générations recherchent des produits locaux : transparence, fraîcheur du produit, promotion de la culture culinaire sont les maîtres mots de cette tendance.
La Mondialisation: L’essor international du food service, la circulation simple et rapide ainsi que les mouvement des populations, sont les causes de cette tendance qui laisse émerger de nouvelles gastronomies. Notamment, la cuisine des pays émergents tel que, par exemple, l’Inde et la Thaïlande.
La Praticité : Les habitudes de livraison à domicile et l’augmentation de l’utilisation du « click-and-collect » prouve l’engouement des clients pour simplifier leur consommation. D’ailleurs, les livraisons concernent tous les repas, du petit déjeuner au dîner. Par conséquent, la facilitation du parcours client grâce au digital est à prendre en compte.
Lieux d’émotions : Le restaurant doit offrir une réelle expérience à son client, une plus-value qui favorise le déplacement. C’est pourquoi, l’aménagement, la décoration et l’ambiance sont des éléments à développer.
Axer sa stratégie sur la transparence, une offre de qualité, tout en tenant compte des mutations digitale et de la recherche d’expérience permet de se rapprocher des attentes de consommateurs. Etre informé des tendances de consommation est essentiel afin d’anticiper les évolutions et adapter ses services.